A l’occasion de la célébration de la Journée mondiale du Réfugié, la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, par le biais de sa Rapporteure spéciale sur les Réfugiés, les Demandeurs d’asile, les Personnes déplacées et les Migrants en Afrique (Rapporteure spéciale), Mme Maya Sahli Fadel, se joint aux réfugiés à travers le monde en général et en Afrique en particulier, pour commémorer cette journée.
La Journée mondiale du Réfugié est commémorée pour saluer le courage, la force et la détermination des femmes, des hommes et des enfants qui sont contraints de fuir leurs foyers sous la menace de la persécution, des conflits et de la violence.
Le thème de cette année est le suivant : « Une seule famille déchirée par la guerre, c’est déjà trop ». Imaginez que vous êtes la mère d’un enfant malade et affamé et que vous devez choisir entre risquer votre vie en restant dans les zones de combats ou alors tout laisser derrière, en quête de sécurité. C’est malheureusement le choix à faire pour des millions de personnes en Afrique, du fait de l’instabilité politique et des conflits sur le continent.
Lors de cette Journée mondiale du Réfugié, n’oublions pas qu’un jour, dans l’avenir, l’un de nous pourrait frapper à la porte d’un inconnu dans l’espoir de trouver un abri sûr et convivial. Nous devrions réserver aux réfugiés le même genre d’accueil que nous souhaiterions recevoir si nous étions à leur place.
La Rapporteure spéciale tient à rappeler aux Etats africains leurs obligations en vertu de la Convention de 1969 de l’OUA régissant les aspects propres aux problèmes des réfugiés en Afrique, ratifiée par la majorité des pays africains. En vertu de l’Article 2 (1) de la Convention, les Etats membres de l’OUA (UA) s’engagent à faire de leur mieux, conformément à leurs législations respectives, pour accueillir les réfugiés et assurer l’installation de ceux qui, pour des raisons bien fondées, ne peuvent pas ou refusent de retourner dans leur pays d’origine ou de nationalité.
La Rapporteure spéciale exhorte par conséquent les Etats africains qui ne l’ont pas encore fait, à élaborer des législations nationales sur l’asile et créer des institutions nationales de protection des réfugiés vivant sur leurs territoires respectifs. Elle appelle en outre les Etats africains à mettre en œuvre les instruments juridiques régionaux et internationaux qu’ils ont ratifiés afin d’assurer une plus grande protection des droits des réfugiés.
La Rapporteure spéciale encourage les pays qui ont offert leur hospitalité et leur solidarité aux réfugiés vivant sur leur territoire, et appelle tous les Etats africains à contribuer collectivement aux coûts liés à l’accueil des réfugiés, conformément au principe de la solidarité africaine et à la coopération internationale, tel que stipulé dans la Convention de l’OUA de 1969.