Réfutation de l'article intitulé « Biafra : Le représentant du Nigeria à la Commission de l'UA a bloqué notre pétition – affirme Ekpa »

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La Commission africaine des droits de l'homme et des peuples (la Commission africaine) est profondément préoccupée par les informations circulant dans les articles de presse récemment publiés et intitulés « Biafra : Le représentant du Nigeria à la Commission de l'UA a bloqué notre pétition - selon Ekpa », “BRGIE dénonce la corruption d'Abiola Idowu-Ojo, Secrétaire de l'UA contre la déclaration du Biafra” et d'autres articles similaires, publiés sur Opera News, le Daily Post Nigeria et certaines plateformes de médias sociaux. La Commission est également consternée par les discours de haine qui ont été prononcés sur de nombreuses plateformes médiatiques en réponse à ces publications.

La Commission africaine, tout en rappelant son obligation, en vertu del'article 59 de la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples (la Charte africaine), de préserver la confidentialité et de ne pas divulguer les informations relatives aux communications dont elle est saisie jusqu'à ce qu'elles soient finalisées, souhaite réaffirmer que les décisions relatives aux communications sont prises conformément à la Charte et à son règlement intérieur (le Règlement intérieur), et réfute les allégations formulées à l'encontre de son Secrétaire exécutif qui ne intervient pas dans la prise de décision en matière des communications.

La Commission africaine souhaite également préciser à l’opinion publique que ni les membres de la Commission ni le personnel du Secrétariat ne sont des représentants de leurs pays d'origine respectifs. Conformément à la Charte, au Règlement intérieur et au Statut du personnel de l'Union africaine, ils exercent leurs fonctions à titre individuel et agissent en toute indépendance. En conséquence, la secrétaire de la Commission africaine, qui est un fonctionnaire technique nommé par le Président de la Commission de l'Union africaine à l'issue d'un processus de recrutement compétitif, ne reçoit pas d'instructions du gouvernement de son pays ou d'un État membre de l'Union africaine. 

La Commission africaine ajoute que la secrétaire de la Commission africaine, ainsi que tous les autres fonctionnaires et membres du personnel de l'Union africaine, sont tenus d'éviter les conflits entre intérêts ou obligations professionnels et personnels susceptibles d'influer sur l'exercice impartial de leurs fonctions ou responsabilités officielles et que, conformément aux dispositions relatives à la récusation figurant dans les méthodes de travail de la Commission africaine, les fonctionnaires et membres du personnel ne sont pas autorisés à travailler sur des questions impliquant leur pays de nationalité. Cette règle est de stricte application.

En outre, l'allégation selon laquelle la secrétaire de la Commission africaine a modifié le Règlement intérieur de la Commission est également réfutée, car ce pouvoir appartient  à la Commission africaine en vertu de l'article 42, paragraphe 2, de la Charte et de l'article 139 de son règlement intérieur (2020).

La Commission reste engagée dans la promotion et la protection des droits de l'homme et des peuples et exerce son mandat de manière indépendante et impartiale, conformément aux cadres juridiques et procéduraux susmentionnés. 

La Commission demande instamment aux auteurs de l'article de presse susmentionné de continuer à s'adresser directement à son Secrétariat par les voies appropriées et dans le cadre de ses procédures légales, afin de répondre à toute préoccupation ou perception, plutôt que d'avoir recours à des remarques diffamatoires. Les droits de l'homme étant une responsabilité collective et il est essentiel que, toutes les parties prenantes y travaillent dans les limites des cadres établis.

La Commission exonère Madame Abiola Idowu-Ojo de toute responsabilité dans la prise de décision dans cette affaire.