Djibouti: Rapport initial et cumulé Rapport Périodique, 1993 - 2013

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INTRODUCTION

1. Située en Afrique orientale et dans la Corne, la République de Djibouti occupe une position stratégique au débouché de Bab-El-Mandeb, à l’entrée de la Mer Rouge et de l’Océan Indien. Le pays s’étend sur 23 000 Km2 . Il est limité à l’Ouest par l’Éthiopie, au Nord-Est par l’Érythrée et au Sud-Est par la Somalie.

2. La République de Djibouti, qui a ratifié la Charte le 11 novembre 1991, n’a pu s’acquitter pleinement de ces obligations en présentant son rapport initial à la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) dans les délais requis. Ce retard est dû non pas par manque de volonté politique mais par la conjugaison de facteurs d’ordre technique.

3. Le présent rapport initial et consolidé qui couvre la période 1993-2013 vise à apporter à la Commission chargée du suivi les éléments indispensables susceptibles de lui permettre d’apprécier les évolutions marquantes intervenues à Djibouti en matière de droits humains comme l’exige l’article 62 de la Charte Africaine des droits de l’homme et des peuples. Il présente ainsi les mesures et mécanismes législatifs, administratifs et judiciaires adoptés par l’État partie pour donner effet aux droits et libertés reconnus et garantis par la Charte.

4. Les nombreux rapports déjà conçus par Djibouti au titre des engagements internationaux dans le domaine des droits de l’homme permettent de faciliter l’interprétation des informations contenues dans ce rapport et plus particulièrement celles relatives au Document de base, au Pacte sur les droits économiques et sociaux, mais également au Pacte sur les droits civils et politiques et enfin la Convention contre la discrimination à l’égard des femmes.

5. Depuis 1992, la République de Djibouti a initié un train de mesures pour assurer une meilleure protection des droits humains en engageant une modernisation de ses textes législatifs, en réformant ses administrations publiques et en mettant en place des institutions capables de garantir les droits et libertés fondamentales de la personne humaine.

6. les actions gouvernementales sont orientées vers la volonté réelle de réaliser les droits économiques, sociaux et politiques au profit des citoyens en mettant un accent particulier sur les questions d’accès et d’équité.

7. Des contraintes, comme l’analphabétisme élevé et les difficultés pour résorber la pauvreté des populations, malgré les mesures favorables au niveau de l’éducation et de l’Initiative National pour le Développement Social (INDS), limitent encore la mise en œuvre effective des dispositions de la Charte.

8. Néanmoins, le suivi de la situation des droits humains a été sensiblement amélioré avec la mise en place du Comité interministériel de coordination du processus de préparation et de soumission des rapports aux organes de traité (2008) et de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH).

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