1. Dans le cadre de la consolidation du dialogue constructif engagé avec la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP), l’Etat du Cameroun présente son troisième rapport périodique couvrant la période 2008-2011. Il y a lieu de rappeler que l’Etat du Cameroun a entamé en 2002 avec notamment, la défense de son Rapport initial à Pretoria, lors de la 31ème Session de ladite Instance, suivi du 1er et du 2ème rapport périodiques respectivement soutenus, au cours de la 39ème Session (09-23 mai 2006), et de la 47ème Session (12-26 mai 2010) à Banjul (Gambie).
2. Le présent rapport contient, de prime abord, des éléments de réponse aux recommandations formulées par la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP), à l’issue de la présentation du précédent rapport à Banjul. Il rend également compte des mesures positives prises par le Gouvernement, en matière de promotion et de protection des droits de l’Homme jusqu’à la date de son dépôt.
3. Il convient de souligner, dès à présent, qu’au cours de la période de référence, l’Etat du Cameroun s’est inscrit dans une logique de développement, avec l’ambition d’être un pays émergent, démocratique et uni dans sa diversité, à l’horizon 2035. Pour y parvenir, il s’est doté, en 2010, d’un Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE). Nouveau cadre stratégique de l’action gouvernementale, le DSCE intègre quatre objectifs généraux, à savoir :
réduire la pauvreté à un niveau socialement acceptable, devenir un pays à revenu intermédiaire, atteindre le stade de Nouveau Pays Industrialisé, renforcer l’unité nationale et consolider le processus démocratique.
Trois orientations stratégiques ont été définies en vue d’atteindre cet objectif :
1. la stratégie de croissance,
2. la stratégie d’emploi,
3. la stratégie d’amélioration de la gouvernance et de la gestion stratégique de l’Etat.
1) La stratégie de croissance est articulée autour de cinq axes : le développement des infrastructures, la modernisation de l’appareil de production, le développement des ressources humaines, l’intégration régionale et la diversification des échanges commerciaux et le financement de l’économie.
a) Le développement des infrastructures
En matière énergétique, le Cameroun compte résorber définitivement le déficit structurel, devenir un exportateur d’électricité et contribuer ainsi à l’équilibre de la balance commerciale du pays. Parmi les actions à court terme, on peut notamment mentionner la construction du barrage de Lom Pangar, de la centrale thermique de Yassa et de la centrale à gaz de Kribi. A moyen terme, est envisagé la construction du barrage de Memve’le, des centrales de Nachtigal, de Song Mbengue, de Warak, de Colomines et de Ndockayo. A long terme, il est prévu le développement de plusieurs sites présentant un potentiel à l’exportation d’énergie.
Dans le sous secteur routier, la réhabilitation du réseau routier (2000 km de routes bitumées à réhabiliter d’ici 2020), ainsi que l’intensification du bitumage des routes en terre (plus de 3500 km à l’horizon 2020). Les priorités d’intervention concerneront l’accompagnement des grands projets industriels et agro-pastoraux, les corridors régionaux (transafricain, corridor Nord-Sud, réseau CEMAC);