Communiqué de presse conjoint du Panel sur la situation des migrants exposés à la torture et à d’autres mauvais traitements en Afrique : Approches alternatives

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Le Secrétariat de la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples a le plaisir d'informer le grand public qu’au cours de la 63eme session ordinaire, le Comité pour la Prévention de la Torture en Afrique (CPTA) et la Rapporteure Spéciale sur les Réfugiés, les Demandeurs d’asile, les Personnes déplacées internes et les Migrants en Afrique (la Rapporteure Spéciale) ont organisé un panel sur la situation des migrants menacés de torture et d'autres mauvais traitements en Afrique: approches alternatives, en collaboration avec l'International Detention Coalition (IDC).

Parmi les panelistes figuraient le commissaire Hatem Essaiem (président du CPTA); la commissaire Maya Sahli-Fadel (Rapporteure Spéciale); Le juge Malick Sow (membre du CPTA); Dr Aquinaldo Mandlate (membre de l'IDC); et M. Mamina Jallow (membre de Gambian Returnees from Backway Association).

Le panel a mis en exergue la situation générale des migrants en Afrique; le risque de torture et d'autres mauvais traitements à l'encontre de migrants en détention et les obligations incombant aux États en vertu des Lignes directrices sur les mesures d’interdiction et de prévention de la torture et des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants en Afrique (les Lignes directrices de Robben Island); approches alternatives de la détention des migrants; et un témoignage de M. Mamina Jallow, qui a partagé son expérience sur les abus, les coups et blessures et d'autres mauvais traitements subis alors qu'il se rendait de la Gambie vers la Lybie dans l’espoir de rejoindre l'Europe pour une vie meilleure. Il a dans un témoignage poignant décrit les exactions endurées dans les pays traversées (Mali, Mauritanie, Burkina Faso et le Niger, ainsi qu’en Lybie. M. Jallow a également déclaré que la plupart des jeunes Africains entreprennent ces dangereux voyages en raison du manque d'opportunités économiques dans les pays d'origine.

Ont pris la parole les représentants de la République arabe d'Égypte, du Comité national de prévention et de lutte contre la torture de la République islamique de Mauritanie, la Commission nationale des droits de l'homme du Rwanda, Prisoners Rehabilitation and Welfare Action (PRAWA), Advoc Aid Sierra Leone, Equality Now – Solidarity for African Women’s Rights (SOAWR) Coalition, et la ligue marocaine pour les droits de l'homme.

Le CPTA et la Rapporteure Spéciale expriment leur sincère gratitude à toutes les parties prenantes qui ont contribué aux débats du panel et restent saisis de cette importante question.​