Avant-propos
A l’instar des autres systèmes des droits de l’homme, la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples consacre le principe de l’interdiction absolue de la torture et autres formes de peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. En vertu de l’article 5 de la charte : « tout individu a droit au respect de la dignité inhérente à sa personne et à la personnalité juridique.Toutes formes d’exploitation et d’avilissement de l’homme et particulièrement l’esclavage, le trafic des être humains, la torture, les peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants sont interdites ». A cet effet, La Charte africaine a institué un organe régional des droits de l’homme - la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples - ayant pour mandat de promouvoir le respect de la Charte, d’assurer la protection des droits et des libertés fondamentales contenus dans la Charte et de faire des recommandations pour son application.
Dans l’accomplissement de sa mission, la Commission africaine travaille en collaboration avec une variété de partenaires, dont les autorités des Etats parties à la Charte africaine, les institutions nationales des droits de l’homme ainsi que les organisations non-gouvernementales (ONG). C’est dans ce contexte de coopération que l’Association pour la prévention de la torture (APT)- une ONG internationale ayant Statut d’Observateur auprès de la Commission africaine- lui a proposé, lors de sa 28ème session ordinaire, tenue à Cotonou, Bénin, en octobre 2000, d’organiser conjointement un atelier de travail pour formuler des mesures concrètes qui permettraient d’appliquer notamment les dispositions de l’article 5 de la Charte et les autres instruments internationaux de prévention de la torture.