Communiqué de presse sur la Commémoration du soixantenaire de l’organisation de l’unité Africaine

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De l’Organisation de l’Unité Africaine (Charte adoptée le 25 mai 1963) à l’Union Africaine (Acte constitutif de l’Union Africaine adopté le 11 juillet 2000), 60 ans se sont écoulés. 

Les destins des peuples d’Afrique s’étaient unifiés en une entité commune ayant pour objectifs notamment de « favoriser la coopération internationale en tenant dûment compte de la Charte des Nations Unies et de la Déclaration Universelle des droits de l’Homme ». L’Union africaine devint plus précis, des années plus tard, avec  pour objectifs notamment de « promouvoir et protéger les droits de l’homme et des peuples conformément à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples et des autres instruments pertinents relatifs aux droits de l’homme ».  

L’ambition était de mener des Nations jadis disparates vers une grande nation prospère au sein de laquelle les africains devaient vivre libres de toutes oppressions de quelque nature que ce soit.

Le compromis jadis trouvé entre les Pères fondateurs qui défendaient  l’esprit souverainiste au sein du Groupe de  Monrovia (Liberia) et l’esprit nationaliste au sein du Groupe de Casablanca (Maroc) avait été matérialisé par un traité connu sous le nom de Charte de l’ Organisation de l’ Unité Africaine. Dès lors, les droits des Etats africains étaient nés, reconduits par la suite dans l’Acte constitutif de l’Union Africaine. Cette Charte imposera ainsi les droits et les obligations des Etats dans leurs rapports horizontaux (réciproques). 

Immitant le schéma onusien qui avait laissé s’écouler un écart de 21 ans pour assurer la protection internationale des individus à travers les deux Pactes internationaux de 1966, l’OUA fit de même en laissant également passer une longue période de 23 ans avant d’adopter la Charte africaine des droits de l’homme et des Peuples qui sera à la base de l’actuel système africain de promotion et de protection des droits de l’homme.

La Commission africaine des droits de l’homme et des peuples ne menagera aucun effort pour obtenir un bilan positif des droits de l’homme lorsque l’Agenda 2063 arrivera à son terme, à l’occasion du centenaire de l’ Organisation de l’Unité Africaine.

La Commission Africaine des droits de l’homme et des Peuples réitère son engagement à toujours associer son travail à celui de la Commission de l’Union Africaine et des autres organes de l’Union africaine pour une Afrique politique et économique intégrée et respectueuse des droits et des libertés fondamentales basés sur les valeurs et les traditions africaines.

Elle invite notamment les Etats parties, les Institutions Nationales des droits de l’homme, les organisations internationales et les Organisations de la Société civile à adopter une approche homocentrée dans toutes les actions qu’ils entreprennent dans la conduite de leurs affaires respectives.

Que vive le soixantenaire de l’Union Africaine !

Honorable Rémy Ngoy Lumbu
Président de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples