Communiqué final
1. La Commission africaine des droits de l'homme et des peuples (la Commission), par le biais de son Comité sur la protection des droits des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) et des personnes à risque, vulnérables et affectées par le VIH (le Comité sur le VIH), a organisé un Dialogue national sur l'étude : "Le VIH, le droit et les droits de l'homme dans le système africain des droits de l'homme : Principaux défis et opportunités pour des réponses au VIH fondées sur les droits ", du 4 au 5 octobre 2019, à Nairobi, au Kenya.
2. Le Dialogue national a été suivi par 43 participants représentant :
Le Comité sur le VIH, représenté par sa présidente, l'honorable commissaire Soyata Maiga, et ses membres l'honorable commissaire Lucy Asuagbor, le Dr Patrick Michael Eba, le professeur Ebenezer Tope Durojaye, M. Christian Garuka Nsabimana, M. Fogue Dzutue, le Dr Agnes Atim Apea, assistés de Mmes Aji Samate Mustapha et Anita Bagona ;
L'honorable Lawrence Murugu Mute, le Vice-président de la Commission ;
La Commission nationale des droits de l'homme du Kenya (KNCHR) ;
Le Conseil national de contrôle du sida (NACC) ;
Le Tribunal VIH & SIDA ;
Les agences des Nations Unies (ONUSIDA, PNUD et PAM) ;
Les organisations de la société civile ;
Les organisations internationales basées au Kenya ;
Les personnes vivant avec le VIH et ;
Les populations clés (travailleurs du sexe, personnes qui s'injectent des drogues, hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes et personnes transgenres).
3. Les remarques d'ouverture ont été faites par le Représentant du Bureau de l'ONUSIDA au Kenya, M. Henry Damisoni, le Président de la Commission et Président du Comité VIH, l'Honorable Commissaire Soyata Maiga et le Dr Celestine Mugambi, représentant le Conseil national de contrôle du sida.
4. Le Dialogue national avait pour but de lancer, de populariser et de diffuser largement l'étude de la Commission sur " Le VIH, le droit et les droits de l'homme dans le système africain des droits de l'homme : Key Challenges and Opportunities for Rights-Based Responses" ; d'engager le dialogue avec les parties prenantes concernées, en particulier les entités étatiques et non étatiques, sur les conclusions de l'étude ; et de délibérer sur les moyens et les mécanismes de mise en œuvre des recommandations formulées dans l'étude.
5. Des présentations ont été faites sur plusieurs thèmes, y compris :
Les principaux résultats, conclusions et recommandations de l'étude ;
Les perspectives en relation avec la promotion et la protection des droits des personnes vivant avec le VIH et des personnes à risque, vulnérables et affectées par le VIH au Kenya. Les perspectives de :
le Conseil national de contrôle du sida ;
la Commission nationale des droits de l'homme ;
les tribunaux pour le VIH et le SIDA ;
Les organisations de la société civile, en particulier les communautés de personnes vivant avec le VIH et les populations clés ;
6. Les présentations ont été suivies d'un dialogue constructif sur les résultats, les conclusions et les recommandations de l'étude et sur la situation du VIH et du SIDA au Kenya.
7. Des groupes de travail ont été formés pour réfléchir aux recommandations et élaborer des moyens et des mécanismes pour la mise en œuvre des recommandations de l'étude au Kenya, ainsi que des idées pour un engagement plus poussé avec la Commission et son Comité sur le VIH. 8.
8. Les recommandations suivantes ont été formulées à l'issue du dialogue national :
Au gouvernement du Kenya :
Supprimer les barrières juridiques, politiques, sociales et administratives qui limitent l'accès aux médicaments, en particulier dans le cadre du régime des Accords sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC) ;
Collecter des données désagrégées par âge, sexe, thèmes et les diffuser à tous les acteurs concernés à des fins d'intervention ;
Élargir les programmes pour y inclure ceux portant sur le changement de comportement social ;
Donner accès à une gamme complète de services et d'informations en matière de santé sexuelle et reproductive (SSR) à tous, en particulier aux adolescents, compte tenu des taux de prévalence élevés des grossesses chez les adolescentes ;
intégrer la santé sexuelle et reproductive dans les programmes de lutte contre le VIH et le sida ;
Revoir le cadre juridique établissant le Tribunal du VIH et du sida afin de remédier à ses insuffisances ;
Abroger la section 26 de la loi sur les délits sexuels et les sections 153, 162 (a) & (c) et 165 du code pénal ;
Mettre en place un mécanisme pour garantir l'accès à la couverture sanitaire universelle (CSU) et à un ensemble complet de prestations, y compris des services liés au VIH, pour tous, en particulier pour les populations clés ;
Accélérer la formation du personnel de santé aux droits de l'homme et à l'éthique médicale dans le contexte du VIH ;
Sensibiliser au VIH, aux droits de l'homme et au droit ;
Accélérer la mise en œuvre de programmes visant à réduire la stigmatisation et la discrimination parmi les personnes vivant avec le VIH/sida, en particulier les jeunes ;
Renforcer la mise en œuvre des lois et des politiques en place pour lutter contre toutes les formes de violence à l'encontre des PVVIH et des populations clés ;
Prendre les mesures nécessaires pour augmenter les ressources allouées au secteur de la santé en général et aux services liés au VIH, conformément à la déclaration d'Abuja ;
Continuer à faire participer la société civile et les acteurs non étatiques à la planification, à la mise en œuvre et au suivi des programmes de santé et de lutte contre le VIH et le sida.
À la Commission nationale des droits de l'homme du Kenya (KNCHR) et au Conseil national de contrôle du sida (NACC)
Créer un groupe de travail national composé de toutes les parties prenantes travaillant dans le domaine du VIH. macos/deepLFree.translatedWithDeepL.text