Communique de presse sur les atrocites perpetrees par Boko Haram

partager

La Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (la Commission) suit avec intérêt la situation des droits de l’homme dans le Nord-Est du Nigéria en proie à des attaques répétées et sanglantes du groupe terroriste Boko Haram.

La Commission est profondément préoccupée par les attaques meurtrières délibérées et les enlèvements visant les populations civiles y compris les enfants, les femmes et les vieillards.

La Commission est profondément choquée par l’utilisation d’enfants dans des attaques suicides à la bombe et les  attaques ciblées contre des lieux de rassemblement comme les marchés, les lieux de prière et les arrêts de bus.

La Commission est profondément consternée par les attaques ignobles perpétrées contre les populations civiles ; notamment dans la ville de Baga, aux marchés à Maiduguri dans l’Etat de Borno et à Potiskum dans l’Etat de Yobe.

La Commission condamne énergiquement ces attaques contre les populations civiles et exhorte le Gouvernement nigérian à prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre fin à ces violations des droits de l’homme et à garantir la sécurité de la population sur toute l’étendue de son territoire.

La Commission exhorte le Groupe armée Boko Haram à mettre immédiatement un terme à ces atrocités et aux attaques contre les populations civiles innocentes et l’encourage à faire ses revendications par voie pacifique au moyen d’un dialogue avec les parties prenantes.

La Commission accueille avec satisfaction l’engagement de la République du Tchad à joindre ses forces à celles de la République du Cameroun dans la traque contre la nébuleuse terroriste Boko Haram.

La Commission invite la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l’Ouest, l’Union africaine et la Communauté internationale à conjuguer leurs efforts en vue d’arrêter ces violations graves et massives des droits de l’homme perpétrées par le groupe terroriste Boko Haram.

La Commission appelle enfin les autorités nigérianes et la Communauté internationale à venir au secours des populations traumatisées par les massacres et les destructions orchestrées par Boko Haram.

 

Fait à Banjul, en Gambie, le 22 janvier 2015