Communiqué de presse: Assassinat du journaliste et défenseur des droits humains Serge Maheshe

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La Rapporteure Spéciale de la Commission Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples (CADHP) sur les Défenseurs des Droits de l’Homme en Afrique, Me Reine Alapini-Gansou exprime ses profonds regrets suite à l'assassinat de monsieur Serge Maheshe, Journaliste et défenseur des droits de l’homme alors en activité en République Démocratique du Congo (RDC).

Monsieur Serge Maheshe a trouvé la mort le 13 juin 2007 à Bukavu, en République démocratique du Congo sous les balles de deux agresseurs.

La Rapporteure Spéciale exprime ses vives préoccupations surtout pour la sécurité des défenseurs des droits humains en RDC ; particulièrement Dans le Kivu. Cet assassinat intervient deux ans après celui du défenseur des droits humains Pascal Kabungulu Kimbembi, alors secrétaire général de l'organisation “Héritiers de la Justice”. Assassinat dont les auteurs ne sont à ce jour connus, et pour lequel les enquêtes piétinent encore.

La Rapporteur Spéciale en appelle aux autorités de la RDC afin qu’elles prennent toutes mesures nécessaires pour garantir aux défenseurs des droits humains en RDC la liberté requise dans l’exécution de leur mission. Le gouvernement de la RDC devrait assurer à ceux-ci leur intégrité physique et psychologique.

La Rapporteure Spéciale rappelle au Gouvernement de la république démocratique du Congo ses engagements au titre de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, notamment en ses articles 1, 4 et 9 ; au titre de la Déclaration des Nations Unies sur les Défenseurs des Droits de l’Homme, et plus particulièrement en ses articles 1 et 12.2. La Rapporteure Spéciale invite le gouvernement de la RDC à assumer ses obligations contenues dans les Déclarations de la Grande Baie et de Kigali, et dans d’autres instruments Internationaux relatifs aux droits humains ratifiés par la RDC.

Elle demande à toutes les autorités Congolaises à quelque niveau qu’elles se trouvent de prendre toutes mesures légales et judiciaires en vue de l’instruction subséquente de cette situation qui met à mal les avancées chèrement acquises au profit des défenseurs des droits de l’homme en Afrique.