Honorable Busingye Johnston, Ministre de la Justice, Mandataire Général de l’Etat;
Honorable Juge Sophia Akuffo, Vice-présidente de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples ;
Honorable Mohamed Bechir Khalfallah, Vice-président a.i. de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples ;
Honorable Juge Gérard Niyungeko, Vice président de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples ;
Honorable Juges de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples
Honorables Commissaires de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples ;
Mesdames et Messieurs les membres du personnel de la Commission et du Greffe de la Cour
J’ai l’honneur et le plaisir de faire cette allocution à l’occasion de la Troisième Réunion annuelle conjointe de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (la Commission) et de la Cour africaine des droits et de l’homme et des peuples (la Cour) et de souhaiter la bienvenue aux Honorables Juges et Commissaires ainsi qu’au personnel du Secrétariat de la Commission et du Greffe de la Cour, à Kigali, notre belle ville.
Permettez-moi également, au nom des deux institutions ici présentes, de remercier le Gouvernement de la République du Rwanda, à travers l’Honorable Busingye Johnston, Ministre de la Justice et mandataire général de l’Etat, pour avoir bien voulu accueillir cette réunion et la Session extraordinaire de la Commission et pour l’hospitalité accordée aux Honorables Juges et Commissaires et aux membres du personnel des deux institutions.
Excellence Monsieur le Ministre,
La Commission est une institution créée en vertu de l’Article 45 de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples en vue de la promotion et de la protection des droits de l’homme et des peuples sur le continent. Dans le cadre de l’exécution de son mandat de promotion, la Commission entreprend des missions dans les Etats membres de l’Union africaine en vue de promouvoir les droits de l’homme, mène des activités à travers ses mécanismes spéciaux pour aborder diverses préoccupations et questions thématiques relatives aux droits de l’homme sur le continent. La Commission reçoit et examine des plaintes concernant des allégations de violations des droits de l’homme introduites par des Etats membres et leurs citoyens, dans le cadre de son mandat de protection. En tant qu’un organe de l’Union Africaine, elle exécute son mandat grâce à la collaboration et au soutien des Etats membres de l’Union africaine dont fait partie la République du Rwanda. La promotion et la protection des droits de l’homme est la responsabilité collective de tous et les Etats membres sont nos principaux partenaires.
La mise en place et l’opérationnalisation de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples a également apporté un élan supplémentaire à la mission de protection de la Commission grâce à notre relation de complémentarité qui est bien définie dans le Règlement intérieur de la Commission comme dans le Règlement intérieur de la Cour. Cette réunion annuelle conjointe est donc le résultat de cette collaboration qui existe entre les deux institutions dont le mandat est de promouvoir et de protéger l’Agenda des droits de l’homme de l’Union africaine au profit des citoyens et des peuples africains.
Excellence Monsieur le Ministre,
C’est dans ce contexte que, lors de nos réunions passées, nous avons eu des forums hautement interactifs de discussion et d’échange d’enseignement, de meilleures pratiques dans les domaines de la technique, de l’organisation et de la jurisprudence. Nous avons également pu discuter des défis rencontrés dans la mise en œuvre des mandats des deux institutions/organes, dans le cadre de la relation de complémentarité.
Cette troisième réunion annuelle conjointe est une autre occasion d’échanger des idées, de réfléchir ensemble des approches et stratégies communes, et de déterminer les questions relatives à nos mandats et aux droits de l’homme, en vue d’une meilleure exécution de nos mandats respectifs. Notre dialogue est juste une expression concrète du principe qui sous-tend notre rôle dans le système africain des droits de l’homme, le principe de la complémentarité, à travers lequel nous apportons nos avantages et synergies comparatifs respectifs pour relever les défis des droits de l’homme qui interpellent l’Afrique aujourd'hui.
La présente réunion a été précédée par la réunion du Bureau de la Cour et du Bureau de la Commission, qui était une étape préparatoire importante pour cette réunion conjointe des deux institutions au terme de laquelle la Commission africaine va continuer avec sa session extraordinaire.
Excellence Monsieur le Ministre,
Compte tenu du rôle important joué par nos deux institutions dans la promotion et la protection des droits de l’homme sur le continent, je voudrais exprimer officiellement que l’Afrique a besoin de nous, et l’Afrique nous appelle en tant qu’organe collectif pour œuvrer en faveur de l’instauration d’une Afrique où les droits sont protégés, respectés, réalisés et appréciés par tous. Nous avons entamé ce voyage, forts de ces efforts de collaboration soutenus et j’ai l’intime conviction que nous pouvons et devons œuvrer jusqu’à la fin, malgré les difficultés que entravent notre parcours.
J’ai donc bon espoir que la réunion de tous les Honorables Juges et Commissaires nous permettra, une fois de plus, de discuter de manière plus approfondie des questions et les points de l’ordre du jour que nous avons identifiés et adoptés pour la discussion, en vue de trouver des solutions et de tracer la voie à suivre pour les deux institutions.
Avant de terminer mon propos, je voudrais exprimer ma gratitude à la GIZ, notre partenaire clé, pour l’appui technique et financier mis à la disposition de la Commission pour le succès de ces réunions.
Enfin, j’espère que vous allez tous prendre un peu de temps de votre calendrier chargé pour découvrir Kigali et profiter de notre hospitalité.
Je vous remercie de votre attention.