INTRODUCTION GÉNÉRALE
1. La République d'Angola est un État démocratique régi par l'État de droit et indépendant depuis 1975, et a connu une phase de guerre jusqu’en 2002. Des élections régulières ont été organisées en 1992 (non finalisées), 2008, 2012, 2017 et 2022.
2. Les élections générales de 2022 ont abouti à l'élection pour un second mandat du Président de la République, Son Excellence João Manuel Gonçalves Lourenço. Les observateurs nationaux et internationaux avaient déclaré les élections libres et équitables. Ce processus électoral a renforcé la trajectoire politique de l'État angolais en termes de gouvernance et de renforcement des institutions démocratiques, des droits de l'homme et du dialogue avec la société civile.
3. La préparation de ce rapport découle des engagements de l'État angolais dans le domaine des droits de l'homme.
4. Conformément à l'article 62 de la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples, l'Angola a présenté son rapport périodique consolidé en 2016 et l'a défendu en 2018, ce qui a fait l'objet de recommandations de la part de la Commission. Le rapport initial au Protocole de Maputo a également été présenté à cette occasion.
5. Le présent rapport a été élaboré par le Mécanisme national de rapport et de suivi des recommandations (NMFR) et la Commission intersectorielle pour l'élaboration des rapports nationaux sur les droits de l'homme (CIERNDH). En outre, il analyse des aspects liés aux mesures législatives et politiques adoptées au cours de la période correspondante (2016-2023), répond aux préoccupations de la Commission, exprimées dans les Observations finales (ACHPR/SR/ANG/103/19), selon lesquelles l'État devrait honorer ses engagements et contribuer à l'amélioration et au renforcement des relations de coopération avec la Commission, en observant les droits de l'homme des citoyens et en surveillant la mise en œuvre des mesures adoptées.
6. Dans ce rapport, nous présenterons également le rapport initial de la Convention de Kampala (Convention de l'Union africaine sur la protection et l'assistance aux personnes déplacées en Afrique).
7. La Commission intersectorielle pour l'élaboration des rapports nationaux sur les droits de l'homme (CIERNDH) a été créée par la résolution 121/09 du 26 décembre par le Conseil des ministres. Au niveau décisionnel, elle est composée des chefs des départements ministériels, des instituts publics et d'autres institutions de l'État, et au niveau de la mise en œuvre, elle est composée de techniciens de ces domaines qui, en fonction de la dynamique du processus. Sa composition a été modifiée par le décret présidentiel n° 29/14 du 26 mars. Les organisations de la société civile coopèrent avec le CIERNDH et participent chaque fois qu'elles sont consultées ou sollicitées.
8. Le présent rapport a été élaboré sur la base : i) du système de suivi et d'évaluation des recommandations de la Commission africaine; ii) de la collecte d'informations auprès de différents partenaires étatiques et non étatiques; iii) du dialogue permanent avec la société civile travaillant sur les questions des droits de l'homme, y compris les comités locaux des droits de l'homme.
9. Dans le cadre de l'élaboration de ce rapport périodique, un Débat public préliminaire (sous forme hybride) a également été organisé en décembre 2020 avec la participation de 50 représentants en personne et de 20 représentants virtuels (dans un contexte de limitations dues à la pandémie de Covid-19) d'institutions internationales de la communauté PALOP, de départements ministériels et d'organisations de la société civile.