de l'Introduction:
"Le rapport préparé combine les rapports qui auraient dû être soumis en 2002, 2004, 2006 et 2008. Il est élaboré dans une période où le Burundi entre dans une seconde phase de gestion du pouvoir issu des élections démocratiques conformément à la Constitution post transition.
Le contenu de ce rapport est ainsi axé sur 3 principales parties. La première partie présente la situation physique, sociale, économique et politique du pays ainsi que le cadre normatif et institutionnel en matière des Droits de l’Homme. La seconde partie donne de la lumière au sujet des commentaires et observations relatifs au rapport initial présenté par le Gouvernement du Burundi. Enfin la 3ème partie fournit des informations sur les étapes franchies au sujet de la mise en oeuvre du contenu de chaque article de la Charte.
Les résultats exprimés par le présent document démontrent de beaucoup de progrès par rapport à toutes les obligations exprimées au niveau des différents articles de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples et en particulier par rapport à la situation socio sécuritaire que le pays a vécue durant plus d’une décennie."
Conclusion
"L’adoption sans réserve de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples par le Burundi fut une manifestation de la volonté nationale d’améliorer les conditions générales de vie de sa population. A travers le contenu de ce rapport, il y a lieu de reconnaître beaucoup de progrès réalisés malgré les conditions socio politiques difficiles dans lesquelles pas mal de projets et programmes ont été menés durant plus de 13 ans de guerre. Ces circonstances expliquent même quelque peu le fait que ce rapport soit produit assez tardivement par rapport aux recommandations.
Ce rapport fait un tour d’horizon sur la situation du pays pour ce qui est de la jouissance des droits et des libertés fondamentales comme le droit à la dignité, à la sécurité, au procès équitable, droit au travail et à un salaire équitable, du droit à la protection sociale des travailleurs, à la santé, à un environnement décent et au logement, à la propriété foncière, à l’éducation à tous les niveaux ainsi qu’à la participation effective à la vie culturelle ainsi qu’à la liberté d’opinion et d’expression.
En référence au contenu de chaque article ainsi qu’au pas déjà franchi, il y a lieu de confirmer que malgré le nombre assez élevé d’initiatives encourageantes des conditions plus ou moins favorables, le pays doit engager une vitesse supérieure afin de parvenir à bout de tous les buts. Cependant, il faut garder à l’esprit que les barrières à franchir sont encore nombreuses.
La période de rédaction de ce rapport est décisive pour l’avenir de la mise en oeuvre du reste des défis de la Charte. En effet, elle correspond, au niveau politique, à un moment important de la vie du pays. C’est une période où sont terminées les élections qui pourront décider de l’avenir démocratique du pays pour les 5 années à venir. Elles décideront en particulier du choix du programme socio économique et culturel national."