Communiqué de presse sur la détérioration de la situation politique et des droits de l'homme au Burkina-Faso

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La Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (la Commission africaine) suit attentivement la situation politique et des droits de l’homme au Burkina-Faso, particulièrement depuis la première manifestation qui a eu lieu le mardi 28 Octobre 2014 pour protester contre le projet de modification de la Constitution.

La Commission africaine est sérieusement préoccupée par l’aggravation de la crise politique et les conséquences désastreuses qu’elle a sur la stabilité du pays.

La Commission africaine est hautement préoccupée par les actes de violence, qui ont conduit au vandalisme de l’Assemblée Nationale incendiée et à la destruction du matériel de la télévision nationale mettant fin à sa diffusion. Elle déplore la mort de plusieurs personnes lors des affrontements entre la population et les forces de l’ordre.

La Commission africaine est d’autant plus préoccupée que cette violence est incompatible avec les idéaux démocratiques poursuivit par ces manifestations.

La Commission  africaine condamne fermement les violences survenues et appelle instamment le retour au calme et à la normalisation.

La Commission africaine insiste sur la nécessité pour toutes les parties concernées à œuvrer à  la restauration de la paix et de la sécurité, et invite les acteurs politiques à s’engager dans un processus de dialogue afin de préserver la stabilité du pays.

La Commission africaine saisit cette opportunité pour exhorter toutes les parties impliquées dans ces événements à se conformer aux principes du droit international humanitaire et à respecter et protéger les droits humains de toutes les personnes présentes sur le territoire burkinabé.

                                                                                                Banjul, 31 Octobre 2014