Communiqué de presse de la Rapporteure Spéciale sur les droits de la femme en Afrique à l'occasion de la Journée International de la femme

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Communiqué de presse de la Rapporteure Spéciale sur les droits de la femme en Afrique à l'occasion de la Journée International de la femme

le 8 mars 2010

A l’occasion de la Journée internationale de la femme, célébrée le 08 mars 2010, la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples voudrait rendre un vibrant hommage à toutes les femmes du continent qui ont lutté et qui ont contribué de manière significative à l’amélioration de la situation des droits des femmes en Afrique et dans le monde.

Au cours du mois de mars 2010, la Commission de la condition de la femme des Nations Unies passera en revue les quinze années de mise en oeuvre de la Déclaration et de la Plateforme d’action de Beijing et les résultats de la vingt-troisième Session spéciale de l’Assemblée Générale. L’accent sera mis sur l’échange d’expériences et de bonnes pratiques dans le domaine des droits des femmes dans la perspective de surmonter les obstacles qui demeurent et les nouveaux défis qui se posent, notamment ceux liés à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement.

La Rapporteure spéciale sur les droits de la femme en Afrique, la Commissaire Soyata Maïga, reconnaît que même si des politiques pertinentes ont été prises par plusieurs pays pour améliorer le rôle et le bien-être des femmes et des filles dans la société, de nombreux défis restent encore à relever. Vingt-six Etats parties à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples n’ont pas encore ratifié le Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits de la femme en Afrique et ceux qui l’ont fait, doivent traduire les dispositions de cet instrument important en mesures concrètes. Sur le continent, les femmes et les filles continuent à souffrir de discrimination et d’exploitation dans toutes les sphères de la société, en temps de paix comme en temps de guerre.

Toutefois, il est important de souligner que, dans plusieurs pays, la situation des femmes et des filles n’est pas totalement sombre. Presque tous les gouvernements ont aujourd’hui des politiques en matière d'égalité entre les hommes et les femmes, qui ont permis l’adoption de réformes législatives dans des domaines tels que le droit de la famille, la santé, l’éducation et l’accès à la justice. Des politiques importantes sur l’égalité des sexes ont été adoptées et certains gouvernements ont renforcé leurs efforts pour améliorer la représentation des femmes dans les fonctions majeures de représentation politique, de leadership et d’administration.

L’année 2010 ouvre la Décennie de la femme africaine, marque le 30ème anniversaire de la CEDEF, la 15ème année depuis la Quatrième Conférence mondiale sur les femmes de Beijing et le 5ème anniversaire de l’entrée en vigueur du Protocole à la Charte africaine relatif aux droits de la femme en Afrique. La Rapporteure spéciale sur les droits de la femme exhorte tous les gouvernements et les autres acteurs à tous les niveaux à saisir cette occasion pour combler l’écart entre les politiques et la réalité et à veiller à mettre en oeuvre tous les instruments juridiques pertinents de promotion et de protection des droits de la femme, y compris la Déclaration Solennelle sur l’Égalité entre les Hommes et les Femmes en Afrique, adoptée en juillet 2004 par la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement.

Fait à Banjul, 8 mars 2010