RAPPORT D’INTER SESSION
Par
Mme Maya Sahli-Fadel
- Le présent rapport rend compte, au titre de l’article 72 du Règlement intérieur de la Commission Africaine des droits de l’homme et des peuples (la Commission Africaine), des activités de promotion et de protection des droits de l’homme entreprises au cours de la période d’intersession, depuis la 50ème session ordinaire de la Commission Africaine tenue à Banjul en Gambie du 24 octobre au 5 novembre 2011, session durant laquelle nous avons été élue à la Commission.
- Le rapport comprend, les activités de promotion menées en notre qualité de commissaire membre de la Commission Africaine, de membre du Groupe de travail sur la peine de mort ainsi que les activités menées en vertu du mandat qui nous a été confié en notre qualité de Rapporteure Spéciale sur les Réfugiés, les Demandeurs d’asile, les Personnes Déplacées et les Migrants en Afrique. Ce mécanisme nous a été confié par la RésolutionACHPR/Res.203 (L) 11 de la Commission africaine.
I. ACTIVITES REALISEES EN QUALITE DE COMMISSAIRE MEMBRE DE LA COMMISSION AFRICAINE DES DROITS DE L‘HOMME ET DES PEUPLES :
Au cours de cette intersession, nos activités ont été articulées autour de la participation à des séminaires, des rencontres et des ateliers de travail.
- Participation à la rencontre organisée par l’Union Panafricaine des Avocats.
3. Nous avons participé, du 21 au 23 novembre 2011, à un séminaire organisé par l’Union Panafricaine des avocats (UPA) à Tunis (Tunisie) sur le thème : « les mécanismes africains de protection des droits de l’homme ». L’UPA est l’association qui regroupe les avocats et barreaux africains. Elle se compose des 5 barreaux régionaux et nationaux du continent ainsi que des avocats individuels qui en sont membres. Son objectif est le développement de la loi et des droits de l’homme. Elle collabore et travaille avec l’Union africaine et ses différents organes.
4. Le Séminaire régional tenu à Tunis a vu la présence des barreaux algérien, mauritanien, tunisien, barreau de la République arabe sahraoui ainsi que la présence des ligues des droits de l’homme, les universitaires, les avocats et professeurs. Les débats ont porté sur les mécanismes conventionnels et institutionnels des droits de l’homme en Afrique et c’est à ce titre que nous avons fait une présentation sur la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples et le rôle de la Commission Africaine des droits de l’homme et des peuples.
Cette communication a été suivie d’une intervention de Monsieur FatsahOugergouz, Juge à la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples sur le fonctionnement de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples.
5. Ces deux interventions ont suscité de nombreuses questions autour de ses mécanismes. Les représentants de l’UPA ont évoqué à ce titre la nécessité de renforcer les liens avec la Commission africaine afin d’être mieux informés sur son rôle de promotion et de protection des droits de l’homme.
- Participation aux consultations entre les mécanismes du système onusien et ceux du système africain de promotion et de protection des droits de l’homme.
6. Nous avons participé à une rencontre organisée, à AddisAbeba du 16 au 18 janvier 2012, par le Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’homme. Cette rencontre a réuni les rapporteurs spéciaux de la Commission africaine et ceux des Nations Unies, dans le cadre du renforcement de la coopération entre les procédures spéciales des Nations Unies et les mécanismes spéciaux de la Commission africaine.
7. A l’issu de ces consultations, un groupe focal a été mis en place afin de développer le partenariat entre les deux procédures spéciales, celle du Haut commissariat des Nations Unies aux Droits de l’homme et celle de la Commission Africaine des droits de l’homme et des Peuples.
- Participation à la rencontre annuelle des mouvements européens de solidarité avec le peuple sahraoui
8. La rencontre s’est déroulée à Séville en Espagne du 30 janvier au 1er février 2012. Notre participation a été encouragée afin de développer un commentaire sur les dispositions de la Charte africaine relative aux droits des peuples à disposer d’eux- mêmes et l’ensemble des droits civils, politiques et économiques susceptibles d’être respectés même en situation de population en territoires occupés.
9. Au cours de cette rencontre, de nombreuses organisations non gouvernementales et des défenseurs des droits de l’homme nous ont interpellés sur les procédures de participation aux sessions de la Commission africaine et d’obtention du statut d’observateur afin de pouvoir défendre les droits des populations sahraoui en territoire occupé.
- Participation à la 19ème session duComité Africain d’Experts sur les Droits et le Bien-être de l’Enfant
10. Au cours du mois de mars 2012, nous avons représenté la Commission africaine à la 19ème session du Comité Africain d’Experts sur les Droits et le Bien-être de l’Enfant tenue du 26 au 30 mars 2012 à AddisAbéba en Ethiopie.
11. Cette session a vu la participation de nombreux représentant d’institutions internationales spécialisées des Nations Unies, des organes de l’Union africaine ainsi que de nombreuses organisations de la société civile.
12. La présidente du Comité a accueilli avec beaucoup de satisfaction la participation de la Commission africaine et a réitéré son souhait de pouvoir renforcer et pérenniser cette collaboration réciproque.
13. Le thème central de cette session a porté sur l’article 21 de la Charte africaine sur les droits et le bien-être de l’enfant qui concerne la protection contre les pratiques négatives sociales et culturelles et le courage de pouvoir surmonter et éliminer des pratiques traditionnelles néfastes en Afrique telles que les mutilations génitales féminines (pour les petites filles), les mariages forcés, les mariages précoces, le trafic d’organes, etc.
14. Le Comité sur les Droits et le bien-être de l’enfant a sollicité la Commission africaine afin de pouvoir bénéficier de son expertise à travers ses différents mécanismes spéciaux et ses méthodes de travail.
- Participation à une rencontre organisée par des associations françaises de soutien à la cause sahraoui et des Députés français à l’Assemblée Nationale française à Paris
15. En date du 3 avril 2012, la rencontre à laquelle nous avons pris part portait sur la thématique « la question sahraoui : défis à la veille de la réunion du Conseil de sécurité ». Notre intervention a pris en charge la question du Sahara Occidental et le droit international et nous avons développé l’ensemble des sources internationales et régionales qui confortent le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination en mettant un accent particulier sur les dispositions de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples notamment l’article 20.
- Participations aux sessions extraordinaires
16. Nous avons participé à la 10ème et 11ème sessions extraordinaires de la Commission africaine tenues successivement du 12 au 16 décembre 2011 et du 21 février au 1er mars 2012 à Banjul en Gambie. Durant ces sessions, la Commission africaine a considéré un bon nombre de communications.
17. Durant la 11ème session extraordinaire, nous avons, en notre qualité de Commissaire responsable des activités de promotion et de protection des droits de l’homme en République du Sénégal, présenté la situation des droits de l’homme qui prévalait au Sénégal durant la période pré électorale. Face à cette situation, la Commission africaine a publié un Communiqué de presse sur la dégradation de la situation des droits de l’homme et a condamné la recrudescence des actes de violence ayant caractérisé la période précédant les élections présidentielles au Sénégal. Une Résolution a été également adoptée en ce sens.
18. Durant la session extraordinaire du mois de février nous avons été mandatée par la Commission pour intégrer le Comité préparatoire des activités relatives à la Commémoration du 25èmeanniversaire de la création de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples. A l’issu des activités de ce comité, un programme a été arrêté sous la présidence du Commissaire Yeung SikYuen. RAPPORT D’INTER SESSION
Par
Mme Maya Sahli-Fadel
- Le présent rapport rend compte, au titre de l’article 72 du Règlement intérieur de la Commission Africaine des droits de l’homme et des peuples (la Commission Africaine), des activités de promotion et de protection des droits de l’homme entreprises au cours de la période d’intersession, depuis la 50ème session ordinaire de la Commission Africaine tenue à Banjul en Gambie du 24 octobre au 5 novembre 2011, session durant laquelle nous avons été élue à la Commission.
- Le rapport comprend, les activités de promotion menées en notre qualité de commissaire membre de la Commission Africaine, de membre du Groupe de travail sur la peine de mort ainsi que les activités menées en vertu du mandat qui nous a été confié en notre qualité de Rapporteure Spéciale sur les Réfugiés, les Demandeurs d’asile, les Personnes Déplacées et les Migrants en Afrique. Ce mécanisme nous a été confié par la RésolutionACHPR/Res.203 (L) 11 de la Commission africaine.
I. ACTIVITES REALISEES EN QUALITE DE COMMISSAIRE MEMBRE DE LA COMMISSION AFRICAINE DES DROITS DE L‘HOMME ET DES PEUPLES :
Au cours de cette intersession, nos activités ont été articulées autour de la participation à des séminaires, des rencontres et des ateliers de travail.
- Participation à la rencontre organisée par l’Union Panafricaine des Avocats.
3. Nous avons participé, du 21 au 23 novembre 2011, à un séminaire organisé par l’Union Panafricaine des avocats (UPA) à Tunis (Tunisie) sur le thème : « les mécanismes africains de protection des droits de l’homme ». L’UPA est l’association qui regroupe les avocats et barreaux africains. Elle se compose des 5 barreaux régionaux et nationaux du continent ainsi que des avocats individuels qui en sont membres. Son objectif est le développement de la loi et des droits de l’homme. Elle collabore et travaille avec l’Union africaine et ses différents organes.
4. Le Séminaire régional tenu à Tunis a vu la présence des barreaux algérien, mauritanien, tunisien, barreau de la République arabe sahraoui ainsi que la présence des ligues des droits de l’homme, les universitaires, les avocats et professeurs. Les débats ont porté sur les mécanismes conventionnels et institutionnels des droits de l’homme en Afrique et c’est à ce titre que nous avons fait une présentation sur la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples et le rôle de la Commission Africaine des droits de l’homme et des peuples.
Cette communication a été suivie d’une intervention de Monsieur FatsahOugergouz, Juge à la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples sur le fonctionnement de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples.
5. Ces deux interventions ont suscité de nombreuses questions autour de ses mécanismes. Les représentants de l’UPA ont évoqué à ce titre la nécessité de renforcer les liens avec la Commission africaine afin d’être mieux informés sur son rôle de promotion et de protection des droits de l’homme.
- Participation aux consultations entre les mécanismes du système onusien et ceux du système africain de promotion et de protection des droits de l’homme.
6. Nous avons participé à une rencontre organisée, à AddisAbeba du 16 au 18 janvier 2012, par le Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’homme. Cette rencontre a réuni les rapporteurs spéciaux de la Commission africaine et ceux des Nations Unies, dans le cadre du renforcement de la coopération entre les procédures spéciales des Nations Unies et les mécanismes spéciaux de la Commission africaine.
7. A l’issu de ces consultations, un groupe focal a été mis en place afin de développer le partenariat entre les deux procédures spéciales, celle du Haut commissariat des Nations Unies aux Droits de l’homme et celle de la Commission Africaine des droits de l’homme et des Peuples.
- Participation à la rencontre annuelle des mouvements européens de solidarité avec le peuple sahraoui
8. La rencontre s’est déroulée à Séville en Espagne du 30 janvier au 1er février 2012. Notre participation a été encouragée afin de développer un commentaire sur les dispositions de la Charte africaine relative aux droits des peuples à disposer d’eux- mêmes et l’ensemble des droits civils, politiques et économiques susceptibles d’être respectés même en situation de population en territoires occupés.
9. Au cours de cette rencontre, de nombreuses organisations non gouvernementales et des défenseurs des droits de l’homme nous ont interpellés sur les procédures de participation aux sessions de la Commission africaine et d’obtention du statut d’observateur afin de pouvoir défendre les droits des populations sahraoui en territoire occupé.
- Participation à la 19ème session duComité Africain d’Experts sur les Droits et le Bien-être de l’Enfant
10. Au cours du mois de mars 2012, nous avons représenté la Commission africaine à la 19ème session du Comité Africain d’Experts sur les Droits et le Bien-être de l’Enfant tenue du 26 au 30 mars 2012 à AddisAbéba en Ethiopie.
11. Cette session a vu la participation de nombreux représentant d’institutions internationales spécialisées des Nations Unies, des organes de l’Union africaine ainsi que de nombreuses organisations de la société civile.
12. La présidente du Comité a accueilli avec beaucoup de satisfaction la participation de la Commission africaine et a réitéré son souhait de pouvoir renforcer et pérenniser cette collaboration réciproque.
13. Le thème central de cette session a porté sur l’article 21 de la Charte africaine sur les droits et le bien-être de l’enfant qui concerne la protection contre les pratiques négatives sociales et culturelles et le courage de pouvoir surmonter et éliminer des pratiques traditionnelles néfastes en Afrique telles que les mutilations génitales féminines (pour les petites filles), les mariages forcés, les mariages précoces, le trafic d’organes, etc.
14. Le Comité sur les Droits et le bien-être de l’enfant a sollicité la Commission africaine afin de pouvoir bénéficier de son expertise à travers ses différents mécanismes spéciaux et ses méthodes de travail.
- Participation à une rencontre organisée par des associations françaises de soutien à la cause sahraoui et des Députés français à l’Assemblée Nationale française à Paris
15. En date du 3 avril 2012, la rencontre à laquelle nous avons pris part portait sur la thématique « la question sahraoui : défis à la veille de la réunion du Conseil de sécurité ». Notre intervention a pris en charge la question du Sahara Occidental et le droit international et nous avons développé l’ensemble des sources internationales et régionales qui confortent le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination en mettant un accent particulier sur les dispositions de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples notamment l’article 20.
- Participations aux sessions extraordinaires
16. Nous avons participé à la 10ème et 11ème sessions extraordinaires de la Commission africaine tenues successivement du 12 au 16 décembre 2011 et du 21 février au 1er mars 2012 à Banjul en Gambie. Durant ces sessions, la Commission africaine a considéré un bon nombre de communications.
17. Durant la 11ème session extraordinaire, nous avons, en notre qualité de Commissaire responsable des activités de promotion et de protection des droits de l’homme en République du Sénégal, présenté la situation des droits de l’homme qui prévalait au Sénégal durant la période pré électorale. Face à cette situation, la Commission africaine a publié un Communiqué de presse sur la dégradation de la situation des droits de l’homme et a condamné la recrudescence des actes de violence ayant caractérisé la période précédant les élections présidentielles au Sénégal. Une Résolution a été également adoptée en ce sens.
18. Durant la session extraordinaire du mois de février nous avons été mandatée par la Commission pour intégrer le Comité préparatoire des activités relatives à la Commémoration du 25èmeanniversaire de la création de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples. A l’issu des activités de ce comité, un programme a été arrêté sous la présidence du Commissaire Yeung SikYuen.