La Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples réunie à sa 38ème Session ordinaire tenue du 21 novembre au 5 décembre 2005, à Banjul, Gambie ;
Rappelant les engagements des Chefs d’État et de Gouvernement dans la Déclaration solennelle sur l’Égalité entre les Homme et les Femmes en Afrique adoptée à la troisième session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement réunis à Addis Abeba, Ethiopie, du 6 au 8 juillet 2004;
Notant avec appréciation l’élection au Liberia de la première femme Présidente en Afrique;
Reconnaissant en outre avec appréciation les pays ayant ratifié le Protocole à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples relatif aux Droits de la Femme en Afrique qui est entré en vigueur le 25 novembre 2005: Bénin, Cap-Vert, Comores, Djibouti, La Gambie, Libye, Lesotho, Mali, Malawi, Namibie, Nigeria, Rwanda, République d’Afrique du Sud, Sénégal et Togo;
Reconnaissant que les femmes africaines continuent d’être sujettes à des lois et des pratiques discriminatoires;
Réitérant l’engagement à poursuivre le travail de promotion des droits de la femme en Afrique;
Félicite toutes les femmes africaines à l’occasion de l’entrée en vigueur historique et rapide du Protocole;
Félicite le peuple Libérien de l’élection en novembre 2005 de la première femme Présidente en Afrique, Ellen JohnsonSirleaf;
Exhorte les États membres de l’Union Africaine qui n’ont pas encore ratifié le Protocole à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples en Afrique à le faire d’urgence et sans réserve, et à enlever toutes réserves qu’ils ont émises;
Exhorte en outre les États membres qui ont déjà ratifié ce Protocole à prendre immédiatement des mesures pour l’incorporation, y compris l’amendement des droits internes pour se conformer aux dispositions du Protocole;
Encourage les États membres à accroître la participation des femmes aux initiatives de maintien de la paix dans le continent;
Exhorte les États membres à mettre en œuvre des stratégies, y compris des actions positives qui veillent à ce que les femmes puissent atteindre les niveaux les plus élevés d’éducation et de leadership en gouvernance;
Exhorte les États membres à respecter leurs engagements au titre de la CEDEF et de la Plateforme d’Action de Beijing, et à abroger ou amender rapidement toutes les lois et politiques discriminatoires et à éradiquer toute pratique discriminatoire à l’égard de la femme;
Exhorte les États membres, l’Union Africaine et les organisations internationales à apporter plus de soutien au travail de la Rapporteur Spéciale sur les Droits de la Femme.