Communiqué de presse relatif au rejet des charges contre le défenseur des droits humains M. Justus Orishaba Bagamuhunda

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La Rapporteure Spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l’homme en Afrique, Commissaire Reine Alapini Gansou, salue la décision du tribunal de première instance de Kabale/Ouganda,  relative au rejet des charges  contre le défenseur des droits humains M. Justus Orishaba Bagamuhunda.

M. Justus Orishaba Bagamuhunda est le directeur exécutif de la National Foundation for Democracy and Human Rights in Uganda (NAFOD) (Fondation nationale pour la démocratie et les droits humains en Ouganda). Il est également le directeur général de Freedom Radio 94.7 FM, une station de radio communautaire exploité par NAFOD pour promouvoir la paix, la bonne gouvernance et le partage de l'information sur les questions de développement en Ouganda.

Il nous a été rapporté que le 24 novembre 2015, le tribunal de première instance de  Kabale s’est déclaré incompétent, au motif que les questions relatives au travail devraient être traitées par le tribunal du travail. Le défenseur des droits humains M. Justus Orishaba Bagamuhunda avait été accusé le 4 août 2015 d’insubordination  et de violation d’une  loi relative au  travail.

En juillet 2015, Justus Orishaba Bagamuhunda aurait  comparu au  poste de police de Kabale cinq fois, après avoir reçu une convocation suite à des allégations de rétention de salaire du à un employé.

Les informations reçues nous indiquent que ce n'est pas la première fois que Justus Orishaba Bagamuhunda est pris pour cible à cause de son travail pour Freedom Radio 94.7FM. En début de cette année, des responsables du gouvernement l'auraient exhorté à annuler le programme "Uganda Today" en raison de ses positions "anti-gouvernementales".

La Rapporteure Spéciale félicite le gouvernement de la République  de l’Ouganda pour cet acte qui traduit sa volonté de rendre justice  en toute circonstance aux défenseurs des droits de l’homme.

 

La Rapporteure Spéciale voudrait par la même occasion encourager les autorités ougandaises à poursuivre les efforts pour la construction d’une société respectueuse des principes des droits de l’Homme tel que le reflète la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, lDéclaration des Nations Unies sur les défenseurs des droits de l’Homme, les Déclarations de la Grand Bay et de Kigali, ainsi que d’autres instruments juridiques internationaux ratifiés par la République de l’Ouganda.

 

Fait à Banjul, le 1 décembre 2015

Me. Reine Alapini-Gansou

Rapporteure Spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l’homme en Afrique