Declaration sur la situation des defenseurs des droits de l’homme a Djibouti

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La Rapporteure Spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l’homme en Afrique, Me Reine Alapini-Gansou, est sérieusement  préoccupée par la situation des  défenseurs des droits de l’homme à Djibouti ; laquelle situation se manifeste par l’intensification des arrestations, la répression policière et judiciaire ainsi que les menaces de tous genres dont sont victimes les journalistes indépendants et les leaders d’opinions.

Des  événements récents intervenus dans le pays, la Rapporteure  Spéciale note, entre autres, l’arrestation de nombreux militants le 16 janvier 2014 et les altercations qui s’en sont suivies et qui constituent de graves entraves aux libertés d’expression et de manifestation. Ces actes ont cours dans un climat de restrictions des manifestations  des groupes de défenseurs des droits de l’homme.  

La Rapporteure Spéciale condamne fermement de tels agissements qui portent atteinte à la sécurité des personnes et à la jouissance de leurs droits civils et politiques. La Rapporteure Spéciale s’inquiète, par ailleurs, de la détention prolongée de nombreux défenseurs des droits de l’homme, et qui risquent de perdre la vie comme ce fut le cas pour Mohamed Elmi Rayade, décédé à la prison de Gabode le 29 août 2013.

La Rapporteure Spéciale invite à cet égard le gouvernement Djiboutien à s’assurer que les défenseurs des droits de l’homme puissent mener leurs activités dans un environnement propice et sécurisé en mettant pleinement en œuvre le cadre juridique existant, en évitant leur stigmatisation et en facilitant une collaboration constructive avec les autorités pertinentes.

La Rapporteure Spéciale, par ailleurs, rappelle au gouvernement Djiboutien ses obligations internationales notamment celles découlant de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples et de la Déclaration des Nations Unies sur les défenseurs des droits de l’homme.

La Rapporteure Spéciale voudrait, enfin, par la même occasion encourager les autorités Djiboutiennes à poursuivre leurs efforts pour  garantir  l’intégrité physique et la sécurité de tous les défenseurs des droits humains opérant sur le territoire Djiboutien.

 

Fait à Banjul, le 22 janvier 2014