Déclaration de la Rapporteure Spéciale sur les droits de la femme en Afrique à l'occasion de la

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Declaration de la Rapporteure Spéciale sur les droits de la femme en Afrique à l'occasion de la « Journée Internationale de la Femme, le 08  mars 2011»

le 8 mars 2011

Au nom de la Commission Africaine des Droits de l'homme et des Peuples et en ma qualité de Rapporteure Spéciale sur les Droits de la Femme en Afrique, je souhaite à toutes les  femmes africaines, une excellente fête du 8 mars.

Cette année, le thème retenu est : « Egalité d'accès à l'éducation, à la formation, aux sciences et aux technologies: voie d'accès à un travail décent pour les femmes » et à ce titre je voudrais  placer cette commémoration sous le signe de l'effectivité de tous les droits humains des femmes. 

Le thème a l'analyse est étroitement lié à celui qui a été discute lors de la 55ème Session de la Commission de la Condition de la Femme des Nations Unies. J'ose espérer que les  recommandations pertinentes issues des travaux de ladite Session seront prises en compte par les Etats parties à la Charte Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples pour revisiter  en vue de les renforcer, les lois, les politiques et les plans d'action par eux adoptés, dans le domaine de l'éducation,et de la formation des filles et des femmes.

Il s'agira également pour les Etats parties de consacrer davantage de ressources budgétaires aux programmes nationaux et régionaux mis en oeuvre pour favoriser une plus grande  accessibilité des sciences et des technologies aux femmes et aux filles en vue de leur permettre de réaliser leur potentiel.

Les Etats parties devraient en outre marquer plus d'engagement dans la lutte contre les discriminations et toutes les formes de violences que subissent les femmes et les filles,  notamment sur les lieux de travail, et qui sont de nature à constituer des obstacles quant à leur égal accès aux opportunités économiques ainsi qu'à la promotion. 

Durant les dernières semaines, plusieurs pays de l'Afrique du Nord ont été le théâtre de révoltes populaires et de crises sociales qui ont conduit à des déplacements massifs de  populations, avec des conséquences humanitaires graves sur les conditions de vie et de travail des femmes et des enfants. Les Autorités ayant en charge la conduite des processus de  transition en cours, ont l'obligation d'apporter des solutions urgentes et adaptées à leurs besoins spécifiques.

J'invite le Conseil de Paix et de Sécurité de L'Union Africaine à veiller à la désignation de femmes leaders dans les panels de médiation afin de s'assurer que les besoins des femmes dans les pays en crise sont pris en compte et que l'expertise technique des femmes leaders est pleinement utilisée en faveur de la transformation pacifique de nos sociétés.

Enfin, il est important de relever que cette année, de nombreux pays africains se préparent à aller à des élections générales .Je voudrais saisir cette occasion pour exhorter les Etats parties à mettre en place les conditions nécessaires à la tenue d'élections libres, transparentes et équitables, capables de garantir la participation des femmes aux processus électoraux, ainsi que leur meilleure représentation dans les postes électifs et de responsabilité, en vertu des engagements pris au titre du Protocole de Maputo et de la Déclaration Solennelle des Chefs d'état sur l'Egalité entre les Hommes et les Femmes en Afrique.

Vive la Journée Internationale de la Femme

Vive la Femme Africaine dans ses efforts inlassables pour le développement du continent.

Fait a Banjul le 08 Mars