Allocution d’ouverture prononcee par l’attorney general et ministre de la justice de la republique de gambie, l’honorable Lamin A.M.S. Jobarteh

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Honorables Membres de la Commission africaine des Droits de l’Homme et des Peuples ;

Excellence, Mme Aicha L. Abdullahi, Commissaire aux Affaires politiques de la Commission de l’Union africaine ;

M. le Président de la Cour africaine des Droits de l’Homme et des Peuples et les membres de la délégation de la Cour ;

Excellences, Mesdames et Messieurs les Membres du Corps diplomatique et consulaire accrédités en République de Gambie ;

Honorables Délégués des Etas membres de l’Union africaine ;

Honorables Représentants des Institutions nationales des Droits de l’Homme ;

Honorables Représentants des organisations non gouvernementales ;

Honorables invités ;

Mesdames, Messieurs

C’est pour moi un privilège et un honneur d’assister à la cérémonie d’ouverture de la 53èmeSession ordinaire de la Commission africaine des Droits de l’Homme et des Peuples qui se tient ici, à Banjul, Siège de la Commission. Au nom de Son Excellence le Président de la République de Gambie, Cheikh Professeur Alhaji Dr Yahya A.J.J. JAMMEH, du Gouvernement et du Peuple de la Gambie, je voudrais vous souhaiter la bienvenue, en Gambie, la Radieuse Côte de l’Afrique, à l’occasion de cette 53ème session ordinaire de la Commission africaine. Le Gouvernement de la Gambie est heureux d’accueillir une nouvelle Session de la Commission africaine.

Mesdames, Messieurs,

Cette année marque, pour la Commission africaine, 26 années de travail dans le domaine de la promotion et de la protection des droits de l’homme sur le continent, mais elle représente aussi un moment privilégié qui correspond au 50ème Anniversaire de l’Organisation de l’Unité africaine et marque les 11 ans d’existence de l’Union africaine. Par conséquent, il s’agit, pour l’ensemble de l’Afrique, d’un moment opportun pour se réunir et œuvrer en faveur de la promotion d’une Afrique développée, pacifique, sécurisée et stable, dans laquelle le respect des droits et de la dignité de l’homme sera une réalité, une condition indispensable à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement.

Nul ne conteste que, pendant toutes ces années, la Commission africaine a lutté pour promouvoir et protéger les droits de l’homme en Afrique et je voudrais reconnaitre la contribution fondamentale de la Commission à la prise en charge des problèmes de droits de l’homme sur le Continent.

Mesdames, Messieurs,

Tout en appréciant les efforts consentis pour sauvegarder notre Afrique bien-aimée, nous devons admettre, en tant que continent, que nous sommes encore confrontés à de nombreux défis qui perturbent notre marche vers le développement, il s’agit, notamment, des conflits internes en Somalie, en République démocratique du Congo et en République centrafricaine et des difficultés à identifier les produits des activités criminelles et à lutter contre le blanchiment des capitaux et autres activités de financement du terrorisme.

Le Gouvernement de la Gambie a également initié des consultations en vue de la création d’une Commission nationale des Droits de l’Homme, un processus mené avec l’aide du Secrétariat du Commonwealth. Ce processus devrait être diligenté et la Gambie fera bientôt partie des Etats africains dotés d’une Commission nationale des Droits de l’Homme indépendante et fonctionnelle. C’est ainsi qu’un séminaire de sensibilisation/validation a été prévu à cet effet les 15 et 16 avril 2013. En outre, le Gouvernement de la Gambie a pris des mesures pour faire de telle sorte que la Gambie se conforme à ses obligations en matière d’établissement de rapports, respectant ainsi l’ensemble des traités régionaux, sous-régionaux et internationaux auxquels elle a souscrit. A cet effet, un nouveau groupe de travail a été mis sur pied pour mobiliser les départements ministériels et autres parties intéressées et, ce faisant, garantir le respect, par la Gambie, de ses obligations d’établissement de rapports.

Mesdames, Messieurs,

D’autres parties de l’Afrique ont également enregistré des progrès et évolutions positifs dans la promotion et la protection des droits de l’homme. On peut citer les élections présidentielles organisées dans des conditions pacifiques au Sénégal, en Sierra Leone, au Ghana et, plus récemment, au Kenya. Certains Etats africains ont adopté des lois en vue de remplir leurs obligations dans le domaine des droits de l’homme en vertu de divers instruments régionaux et internationaux. D’autres ont adopté diverses stratégies afin de mettre en œuvre les Objectifs du Millénaire pour le Développement.

Plus important encore, Mesdames et Messieurs, votre contribution, en tant que Gouvernements, Institutions nationales des Droits de l’Homme, Organisations non gouvernementales et autres parties intéressées travaillant dans le domaine des droits de l’homme, est essentielle à la promotion et à la protection des droits de l’homme en Afrique. C’est pourquoi le présent forum de la Commission africaine représente le cadre idéal pour discuter de questions fondamentales des droits de l’homme et des peuples sur notre continent. C’est aussi pourquoi je voudrais remercier tous les partenaires ici présents de leur engagement dans la promotion des droits de l’homme en Afrique et exprimer la détermination du Gouvernement de la République de Gambie à aider la Commission africaine dans son travail et à favoriser la protection et la protection des droits de l’homme en Afrique.

Mesdames, Messieurs,

Permettez-moi, enfin, au nom de Son Excellence, Monsieur le Président, Cheikh Professeur Alhaji Dr Yahya A.J.J JAMMEH, du Gouvernement et du Peuple de la République de Gambie, de vous souhaiter encore une fois la bienvenue dans cette Côte radieuse de l’Afrique et de vous souhaiter des délibérations fructueuses au cours de la présente session. Il me revient, en conséquence, l’insigne honneur de déclarer OFFICIELLEMENT OUVERTE la 53ème Session africaine des Droits de l’Homme et des Peuples.

Merci de votre aimable attention.