Communiqué de presse à l’occasion de la Journée internationale des femmes défenseurs des droits de l’homme
À l’occasion de la Journée internationale des femmes défenseurs des droits de l’homme, célébrée chaque année le 29 novembre, la Commission Africaine des Droits de l’homme et des Peuples (la Commission) se joint à la communauté internationale pour rendre hommage à toutes les femmes défenseurs des droits de l’homme (FDDH) à travers le continent africain et dans le monde.
La Commission salue leur engagement, souvent invisible mais déterminant ainsi que leur contribution inestimable à la promotion et à la protection des droits de l’homme.
En défendant ces droits, les FDDH sont aujourd’hui exposées à des risques multiples et multiformes, notamment les arrestations et détentions arbitraires, les violences sexuelles, les intimidations, les campagnes de stigmatisation, les restrictions à la liberté d’expression en ligne et hors ligne, ainsi que les représailles de la part d’acteurs étatiques et non étatiques.
La Commission est préoccupée par la situation des FDDH souvent marquée par des violations de leurs droits, notamment des menaces spécifiques liées au genre, à leur rôle dans la communauté et à leur participation au sein de l’espace civique.
Dans de nombreux pays africains, l'adoption des lois restrictives sur la liberté d’association, les attaques contre les organes indépendants de défense des droits humains et la montée de l’extrémisme menacent gravement la sécurité et le travail des FDDH.
Malgré ces défis, les femmes continuent de se mobiliser en première ligne dans la lutte pour la défense des droits des personnes vulnérables.
En cette journée spéciale, la Commission salue le courage, la résilience et la détermination de ces millions de femmes défenseure des droits de l’homme en Afrique dans leur combat quotidien pour l’avancement des droits de l’homme et l’état de droit en Afrique.
La Commission rappelle que les États parties à la Charte africaine ont l’obligation de protéger, respecter et promouvoir les droits de toutes les personnes présentes sur leur territoire, y compris les femmes défenseurs des droits de l’homme.
A cet effet, elle les invite à prendre des mesures nécessaires pour la reconnaissance du rôle essentiel des défenseurs des droits de l’homme en général et les FDDH en particulier afin d’assurer leur protection et de créer un environnement juridique favorable à leur travail, conformément à la Charte africaine et aux résolutions pertinentes de la Commission.
Pour terminer, le Rapporteur spécial s’engage à mettre à jour, à l’effet de les rendre dynamiques et pertinentes, les recommandations formulées dans l’Étude sur la situation des femmes défenseures des droits de l’homme en Afrique.
Honorable Commissaire Rémy Ngoy Lumbu
Rapporteur spécial sur les défenseurs des droits de l’homme, Point Focal sur les représailles et Point focal sur l’indépendance judiciaire en Afrique








